FESTIVAL DE CANNES 19 MAI 2017

Il y a des jours où l’on peut regretter les films de la veille et surtout le regard critique qu’on a pu avoir sur eux. Cette seconde journée de la sélection officielle est de celles là. Elle a commencé par la projection de Okja, déjà très controversé avant l’ouverture du festival. En effet ce film ne sera pas distribué dans les salles mais uniquement sur le réseau Netflix. Ce qui veut dire qu’un film qui pourrait avoir la palme d’or ne sera pas visible en salle, ce qui a provoqué un changement du règlement pour l’an prochain. Mais je pense que le jury n’aura pas trop d’état d’âme. C’est un film qui peut être vu, à la rigueur par des enfants. Ou alors j’ai définitivement perdu mon âme d’enfant ! Il est du coréen Bong Joon Ho. C’est une caricature grossière et manichéenne des entreprises américaines (cf Monsanto) qui font croire qu’elles œuvrent pour le bien de la société alors qu’elles ne pensent qu’à leur profit, en abusant le public et en lui mentant. Une chef d’entreprise au trait plus que forcé, remarquablement incarnée par Tilda Swinton, a sélectionné une race de cochons très écologiques (!) sensés faire reculer la faim dans le monde, rien que ça, mais qui en réalité sont dopés aux OGN. Elle les fait élever dans le monde entier et organise naturellement, très à l’américaine, un concours pour désigner la plus belle bête. Se greffe là une histoire d’amour entre une très jeune fille qui vit avec son grand père éleveur et son porc Okja, qui a gagné le concours, animal monstrueux mais intelligent et au cœur tendre. Ces porcs sont naturellement destinés à l’abattage. Heureusement il y a l’intervention des chevaliers blancs, défenseurs des animaux, qui vont réussir à sauver Okja…

Le second film Jupiter’s moon, du hongrois Kornel Mundruczo a été sévèrement sifflé à Cannes, ce qui n’est pas très fréquent. Le film commence par des images fortes. Des réfugiés clandestins en tentant de rejoindre l’Europe (dont on nous dit que c’est le nom d’une des lunes de Jupiter, d’où le titre du fllm), se font arrêter en Hongrie par la police qui les massacre littéralement. Puis le film dérape complètement lorsqu’un des réfugiés, pourtant tué par la police, se met à voler dans les airs. Il est ensuite exploité par un médecin douteux qui s’enrichit sur son dos … bref je ne vous en dit pas davantage.

Je vous promets des films plus enthousiasmants la prochaine fois, ce ne sera pas difficile. Et rendez-vous comme chaque jour en direct de Cannes pour Fréquence protestante, à midi.

 

 

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