Festival de Cannes le 12 mai 2016

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Festival de Cannes 1er Jour le 12 mai 2016

Le festival a commencé aujourd’hui. J’ai pu voir trois films:

  • « Rester vertical » d’Alain Guiraudie que je ne commenterai pas car je ne l’ai pas aimé du tout. Déjà je n’avais pas apprécié « L’inconnu du lac » et son atmosphère malsaine et pesante. Rester vertical est dans la même vaine avec encore plus de sexe, cette fois-ci de femme aussi. On a l’impression qu’il a rassemblé tout ce qui pouvait faire encore plus fort pour plaire à ses amateurs. Jusqu’à cette scène d’amour entre un vieux et le jeune héros alors que le vieux en fin de vie vient d’avaler une potion pour mourir …
  • « Café Society » de Woody Allen. Décidément ce réalisateur nous épatera toujours. Du Woody Allen pur jus, avec un art et une maîtrise de la caméra qui, avec l’expérience, sont devenus virtuoses. Ce film m’apparaît presque comme un film testament qui boucle sa filmographie, même s’il saura, j’en suis sûre, nous épater encore. C’est le Hollywood de la grande période du cinéma, dans le milieux des grandes stars, des producteurs, des fêtes brillantes et décors somptueux, de l’argent qui coule à flot. Avec une histoire sentimentale qui n’est pas satisfaisante pour le héros (naturellement !). Bref, un moment de plaisir quand on aime ce réalisateur.
  • « Sieranevada » du réalisateur roumain Cristi Puiu. Le titre n’a aucun rapport avec le film qui se situe à 90 % dans un petit appartement de Bucarest. Une famille attend le pope qui doit venir bénir la maison et les habits du défunt 40 jours après la mort. Malheureusement le film est un peu long (2 h 50) et on peine un peu à entrer dans l’action. C’est dommage car c’est une œuvre très intéressante. La mise en scène est une véritable chorégraphie avec une caméra qui suit les membres de la famille passant d’une pièce à l’autre avec des portes qui s’ouvrent et se ferment, dans une série de plans séquences remarquablement orchestrés. Le pope est en retard, ce qui donne occasion à discutions à bâtons rompus, sur le 11 septembre qui serait un complot, sur Internet, sur la politique actuelle, avec une vieille nostalgique du communisme qui tient des discours blessants pour d’autres. On vit avec cette famille, qui débat, se déchire dans des moments d’une grande violence mais aussi d’une grande drôlerie … en attendant toujours le pope et le déjeuner ! Le héros pose sur sa famille une regard détaché et amusé qu’il nous fait partager. Il y a quelque chose de la comédie italienne dans ce film. Mais il y a aussi une critique lucide et acerbe de la société roumaine actuelle. Un film qui mériterait un prix de la mise en scène.

2 Comments

  1. Merci, ma Marie-Jeanne, de nous faire entrer à Cannes avec Cinémoon. Il y a les journaux, bien sûr, mais avec toi c’est « plus mieux », plus direct, plus vivant. Ne cours pas trop. J’attends la suite.

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