MONTPELLIER DANSE 5 juillet

Hommage à Hans van Manen, Dutch National Ballet, Hans van Manen

Hans van Manen est un danseur et chorégraphe néerlandais né le 11 juillet 1932. Formé très tôt auprès de Sonia Gaskell et Françoise Adret, il rejoint le ballet du Concertgebouw et crée sa première chorégraphie en 1957. Il danse aux Ballets de Paris de Roland Petit puis intègre, en 1960, le Nederlands Dans Theater jusqu’en 1970. De 1972 à 1973, il est maître de ballet au Nationale Ballet et mène une carrière de chorégraphe invité. Depuis 2005 il occupe le poste de chorégraphe résident au Dutch National Ballet. Bien que formé par Françoise Adret et bien qu’ayant dansé avec Roland Petit, ce chorégraphe est inconnu en France où il n’a jamais été programmé. Il est heureux que le festival de Montpellier Danse lui ait rendu cet hommage et il sera programmé en ouverture de la saison de l’Opéra de Paris en septembre prochain. Il est l’auteur de plus de 140 ballets qui ont été repris par plus de cinquante compagnies dans le monde. En plus d’être chorégraphe Van Manen a été photographe pendant 10 ans, ce qui a donné lieu à des expositions internationales et à des publications. Ce monsieur de 85 ans est venu, dans un moment très émouvant, saluer le public après la représentation.

Quatre chorégraphies ont été présentées :

Adagio Hammerklavier (1973). C’est une pièce pour six danseurs sur la Sonate n. 29 opus 106 en B Major (Sonate fur das Hammerklavier) de Ludwig van Beethoven, jouée en direct par Olga Khoziainova. Élégance, raffinement, pour cette pièce néoclassique avec pointes et portées, dans une création pure, d’une grande sobriété, libre, classique et moderne à la fois, remarquablement interprétée.

Two Gold Variations (1999). Pièce pour 14 danseurs sur deux mouvements de Jacob ter Veldhuis, Goldrush Concerto : Goldmine et All this Gold this Mountain has (1997). Dans une chorégraphie dynamique, stimulante et très moderne, les quatorze danseurs sont tantôt ensembles, tantôt se séparent ; tantôt les hommes dansent seuls, tantôt ce sont les femmes, et finalement tous s’assemblent dans une furie calquée sur une musique très rythmée qui ne laisse aucun répit.

Sarcasmen (Pianovariations II) (1981). Pièce pour deux danseurs, sur une musique de Sergei Prokofiev (Cinq sarcasmes opus 17) jouée en direct par Robert Greuter qui est impliqué dans le jeu de ces deux là ; jeu de l’amour : je te veux, tu me fuis, je te fuis, tu me veux. Spectacle plein d’humour, tant dans la chorégraphie que dans les mimiques et les gestes parfois osés, chez la danseuse surtout.

Frank Bridge Variations (2005). Le point de départ de cette pièce a été les Variations on a theme of Frank Bridge, composition de Benjamin Britten en l’honneur de son professeur Frank Bridge. L’œuvre se compose de onze variations particulièrement virtuoses. Van Manen en a utilisé neuf qu’il a traduite, avec 10 danseurs, de manière contrastée, avec de la force, de la mélancolie, de la passion et de la fluidité. Un danseur particulièrement remarquable, au physique du David de Michelangelo, en plus jeune.

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