FESTIVAL DE CANNES 14 mai

Le film d’ouverture du festival est The Dead Don’t Die de Jim Jarmush. C’est le 13ème film du réalisateur new-yorkais à la crinière blanche. Il est l’un des abonnés cannois les plus fidèles. Il a remporté en 1984 la Caméra d’Or pour Stranger than Paradise. Il y est ensuite revenu pour presque tous ses films, de Down by Law à Paterson film plein de poésie, un grand oublié du festival de 2016, à part une Palme Dog pour la petite chienne Nellie. Jarmush aime décrire les marginaux, le quotidien étrange, décalé. Après Only Lovers Left Alive , film de vampires qui nous avait enchantés, il nous présente cette fois-ci une comédie pleine de zombies, en multipliant les clins d’œil au regretté George Romero auteur de La Nuit Des Morts Vivants. Mais dans un style différent. Un film plein d’humour qui se passe à Centerville, autant dire nulle part et partout, avec des habitants peu communs, comme l’embaumeuse japonisante, un homme des bois survivant d’un autre monde, un motel qu’Hitchcock n’aurait pas renié, un quincaillier déjanté qui croit aux morts vivants, deux policiers un jeune un peu nerveux et un autre plus âgé assez flegmatique, bref un univers proche de la fin du monde mais qu’on ne voit pas venir. Ce n’est pas un film d’horreur, les zombies font plutôt rire avec leurs exigences modernes, Chardonnay, café, Xanax etc … Un film dans le film également. Il commence par la chanson du chanteur country, Sturgill Simpson intitulée « The dead don’t die » précisément ! et lorsqu’un des policiers dit « cette chanson m’est familière », l’autre lui répond placidement que c’est la chanson du film. De même un des deux policiers connait la fin du film car Jim lui a fait lire le script ! Une distribution brillante avec plusieurs familiers du réalisateur, notamment Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, ajoute à ce bon moment de cinéma, mais pas davantage.

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