LA ROQUE D’ANTHÉRON 10

Né à Saint-Pétersbourg en 1972, Arcadi Volodos étudie d’abord le chant et la direction avant de se tourner vers le piano ; étudiant au Conservatoire de Saint-Pétersbourg puis au Conservatoire de Moscou, il s’est perfectionné à Paris et Madrid. Depuis ses débuts à New York en 1996, il se produit dans le monde entier, en récital et aux côtés des plus grands orchestres – notamment avec le Philharmonique de Berlin, le Philharmonique de New York, les orchestres symphoniques de Boston et Chicago -, sous la direction de Myung-Whun Chung, Lorin Maazel, Zubin Mehta et Seiji Ozawa. Le récital tient une place centrale dans sa carrière, avec un répertoire comprenant toutes les grandes œuvres de Schubert, Schumann, Brahms, Beethoven, Liszt, Rachmaninov, Scriabine, Prokofiev et Ravel, auxquelles il faut ajouter des pièces plus rares de Mompou, Lecuona ou De Falla. Invité des plus prestigieuses salles de concert européennes, il était cette saison l’invité entre autres, du Barbican Centre à Londres, du Théâtre des Champs-Élysées et de la Tonhalle de Zurich, et jouait en soliste notamment avec l’orchestre de la RAI de Turin et avec le Philharmonique de Monte-Carlo et Kazuki Yamada. Il a enregistré de nombreux disques qui ont été acclamés par la critique, de ses interprétations des Sonates de Schubert aux pièces pour piano seul de Rachmaninov en passant par ses enregistrements live du 3ème Concerto de Rachmaninov ou du 1er Concerto de Tchaïkovsky avec le Philharmonique de Berlin. Son album “Volodos plays Mompou” a reçu un Gramophone Award et le Prix ECHO, et “Volodos plays Brahms”, a obtenu en novembre 2017 le prix Edison Classical, un Diapason d’Or, et le prestigieux Gramophone Award 2018 du meilleur enregistrement instrumental de l’année.

Le jeu d’Arcadi Volodos est d’une grande simplicité, sans effets de virtuosité, très subtil et d’une extrême légèreté. Certaines notes sont, sous ses doigts, à peine audibles. Un jeu plein d’émotion et de retenue qui n’est pas sans rappeler celui de Grigory Sokolov.

Un beau programme allant de Schubert (Sonate n°1 en mi majeur D. 157 et Six Moments musicaux D. 780) à Rachmaninov (Prélude en ut dièse mineur opus 3 n°2, Préludes en sol bémol majeur opus 23 n°10, en si mineur opus 32 n°10, Sérénade opus 3 n°5, Étude-tableau en ut mineur opus 33 n°3), en passant par son arrangement d’un morceau de Rachmaninov (Zdes’khorosho opus 21 n°7), avec pour finir Scriabine (Mazurka en mi mineur opus 25 n°3, Caresse dansée opus 57 n°2, Énigme opus 52 n°2, Deux Danses opus 73. et Vers la flamme opus 72).

Il nous a gratifié en bis de Menuet en do dièse mineur D. 600 et de Menuet D. 334 de Schubert, l’Intermezzo opus 118 n°6 de Brahms, Sicilienne de Vivaldi/Bach et Prélude de Scriabine. 

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