Montpellier Danse 17 juin 2022

Le festival de danse contemporaine Montpellier Danse, s’est ouvert cette année sur une chorégraphie de Bouchra Ouizgen.

Bouchra Ouizguen est une danseuse et chorégraphe marocaine née en 1980 à Ouarzazate. Elle vit et travaille à Marrakech où elle a développé une scène chorégraphique locale depuis 1998. Danseuse autodidacte dès l’âge de 16 ans, elle crée ses premières pièces expérimentales telles que Ana Ounta ou Mort et moi . Elle s’intéresse également au cinéma, à la littérature et à la musique, en particulier à la musique traditionnelle marocaine. Elle fonde en 2010 sa Compagnie O. En France elle collabore notamment avec Mathilde Monnier, Bernardo Montet, ou Boris Charmatz. Elle reçoit le prix de la révélation chorégraphique de la de la société des auteurs et compositeurs dramatiques (Sacd) et le prix du syndicat de la critique Théâtre Musique (2010) pour sa pièce Madame Plaza, créé au Festival Montpellier Danse 2009. Elle est souvent invitée dans les festivals français. Par exemple en 2011, elle a créé avec le chorégraphe Alain Buffard le solo Voyage Cola dans le cadre des Sujets à Vif du Festival d’Avignon. En juin 2012, elle a créé Ha! au Festival Montpellier Danse, qu’elle a présenté ensuite en 2013 au Centre Georges Pompidou. De même en 2015, elle a réuni quatre artistes pour créer Ottof – les fourmis, en berbère – présenté au Festival Montpellier Danse en juin 2015. En 2019, son spectacle Eléphant ou le temps suspendu est présenté à la Biennale internationale d’art contemporain de Rabat au Musée des Oudayas et est accompagné́ par les œuvres de l’artiste marocain Moulay Youssef El Kahfaï avec qui elle a collaboré au moment de la création du spectacle. 

Dans sa pièce Éléphant présentée en ouverture du festival la danseuse et chorégraphe est accompagnée par des artistes chanteuses et musiciennes issues de la tradition populaire marocaine. Une pièce dansée mais qui explore surtout le son à travers la voix et les percussions que manient les interprètes marocaines, Des sons gutturaux qui viennent de la nuit des temps, tantôt dans la joie, tantôt dans la fureur et les pleurs. La partie de danses solos est très belle. Mais elle dure trop peu de temps au bénéfice de marches cadencées au son des percussions ou de moments statiques qui ôtent tout dynamisme à la pièce

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