La Roque d’Anthéron 3 août

Au programme du concert d’Arcadi Volodos, R. Schumann (1810-1856) Scènes d’enfants opus 15, F. Schubert(1797-1828) Sonate n°19 en ré majeur opus 53 D. 850

Né à Saint-Pétersbourg en 1972, Arcadi Volodos étudie d’abord le chant et la direction avant de se tourner vers le piano. Étudiant au Conservatoire de Saint-Pétersbourg puis au Conservatoire de Moscou, il s’est perfectionné à Paris et Madrid. Depuis ses débuts à New York en 1996, il se produit dans le monde entier, en récital et aux côtés des plus grands orchestres – notamment avec le Philharmonique de Berlin, le Philharmonique de New York, les orchestres symphoniques de Boston et Chicago, sous la direction de Myung-Whun Chung, Lorin Maazel, Zubin Mehta et Seiji Ozawa. Le récital tient une place centrale dans sa carrière, avec un répertoire comprenant toutes les grandes œuvres de Schubert, Schumann, Brahms, Beethoven, Liszt, Rachmaninov, Scriabine, Prokofiev et Ravel, auxquelles il faut ajouter des pièces plus rares de Mompou, Lecuona ou De Falla. Invité des plus prestigieuses salles de concert européennes, il était en 2020/21 l’invité entre autres, du Barbican Centre à Londres, du Théâtre des Champs-Élysées et de la Tonhalle de Zurich, et jouait en soliste notamment avec l’orchestre de la RAI de Turin et avec le Philharmonique de Monte-Carlo et Kazuki Yamada. Il a enregistré de nombreux disques qui ont été acclamés par la critique, de ses interprétations des Sonates de Schubert aux pièces pour piano seul de Rachmaninov en passant par ses enregistrements live du 3ème Concerto de Rachmaninov ou du 1er Concerto de Tchaïkovsky avec le Philharmonique de Berlin. Son album “Volodos plays Mompou” a reçu un Gramophone Award et le Prix ECHO-Klassik, et “Volodos plays Brahms”, a obtenu en novembre 2017 le prix Edison Classical, un Diapason d’Or, et le prestigieux Gramophone Award 2018 du meilleur enregistrement instrumental de l’année.

Le jeu d’Arcadi Volodos est d’une grande simplicité, sans effets de virtuosité, extrêmement subtil et d’une grande finesse. Certaines notes sont, sous ses doigts, à peine audibles. Il fait chuchoter son piano. Les Scènes d’enfants de Schumann étaient un vrai bonheur. Un jeu plein d’émotion et de retenue qui n’est pas sans rappeler celui de Grigory Sokolov.

Avec la même générosité que le grand maître, il nous a gratifié de quatre bis : 

Schumann : Scène de la forêt op.82, 7. l’oiseau prophète

Liadov : Prélude op.40 n°3 en ré mineur

Scriabine : Deux poèmes op.71

Mompou: Musica callada lento

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