LA ROQUE D’ANTHÉRON 3

Une révélation ! Née en 1993 Beatrice Rana a déjà marqué les esprits par son impressionnante maturité et sa personnalité musicale. Invitée de scènes illustres telles que la Philharmonie de Berlin, le Musikverein de Vienne, le Carnegie Hall de New York, le Royal Albert Hall de Londres, la Philharmonie de Paris, ou le Hollywood Bowl de Los Angeles, et de festivals tels Verbier, Gstaad, La Roque d’Anthéron ou les Rencontres Musicales d’Évian, elle a travaillé avec de grands chefs tels Riccardo Chailly, Gustavo Dudamel, Yuri Temirkanov, Leonard Slatkin ou Zubin Mehta. Les saisons 2018-2019 et 2019-2020 voient ses débuts avec le Royal Concertgebouw Orchestra, le Chicago Symphony Orchestra et l’Orchestre de la Radio Bavaroise, ainsi qu’une résidence à l’Opéra de Zurich avec Fabio Luisi et son orchestre de la Philharmonia Zurich. Elle a donné des récitals au Théâtre des Champs-Élysées, au Victoria Hall de Genève et à Madrid dans le cadre de la prestigieuse série des Grands Interprètes. Après un premier album paru en 2015 avec le 2ème Concerto de Prokofiev et le 1er Concerto de Tchaïkovski, qui lui a valu une nomination comme “Révélation de l’Année” aux BBC Music Awards 2016, elle a présenté en 2017 chez Warner Classics une magnifique version des Variations Goldberg, qui lui a valu des nominations comme “Révélation de l’année” de Gramophone et “Artiste féminine de l’année” au Classic BRIT Awards de Londres, ainsi que le Prix Edison aux Pays-Bas. Née dans une famille de musiciens du Sud de l’Italie, Beatrice Rana a été l’élève de Benedetto Lupo au Conservatoire Nino Rota, dont elle est précocement sortie diplômée à 16 ans.

Elle nous a interprété en première partie les Douze Études opus 25 de Chopin, et en seconde partie Miroirs de Ravel et Trois mouvements de Petrouchka de Stravinsky.

Son jeu est brillantissime, d’une grande virtuosité, avec un touché sensible et fin. C’est incontestablement une artiste de grand talent et d’un grand avenir. Un bémol toutefois (c’est le cas de le dire !). Sans doute par timidité, elle a enchainé les morceaux sans aucune respiration entre chacun d’eux, ce qui a un peu perdu même les grands connaisseurs, et a noyé le public dans un flot ininterrompu de notes. C’est dommage car la qualité est au rendez-vous.

Elle a interprété en bis les Prélude opus 28 n°13 en fa dièse majeur et Prélude opus 28 n°16 en si bémol mineur de Chopin.

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