La Roque d’Anthéron 27 juillet

Concert avec Nikolaï Lugansky au piano, avec au programme :

Beethoven : Sonate n°17 en ré mineur opus 31 n°2 “La Tempête”
Beethoven : Sonate n°23 en fa mineur opus 57 “Appassionata”
Medtner : Mélodies oubliées opus 38 n°6, 7 et 8
Rachmaninov : Études-tableaux opus 33 n°5 et 6  
Rachmaninov : Études-tableaux opus 39 n° 7, 8 et 9

Nikolaï Lugansky est un pianiste russe, né à Moscou en 1972. Il commence l’étude du piano à l’âge de cinq ans, jouant chez un voisin une sonate de Beethoven apprise d’oreille, avant même de savoir lire la musique. Il reçoit ses premières leçons officielles avec ce voisin, Sergueï Ipatov, compositeur et pianiste. À sept ans, il entre à l’École centrale de musique de Moscou, où il étudie pendant cinq ans avec Tatiana Kestner. En 1988, il remporte le premier prix au Concours de l’Union soviétique à Tbilissi, la médaille d’argent du 8e Concours international Bach de Leipzig. En 1990, il se voit décerner le second prix du Concours Rachmaninov de Moscou et fait ses débuts aux Pays-Bas à Utrecht, remplaçant Maria João Pires au pied levé. Lors de l’académie d’été du Mozarteum de Salzbourg de 1992, il se voit décerner un prix spécial de « meilleur pianiste ». Il a remporté́ en 1994 le prestigieux Concours Tchaïkovski. Il participe à tous les grands festivals de musique (La Roque d’Anthéron, Verbier, Rheingau, Edimbourg, Proms, etc…). Il a une carrière internationale tant en Europe qu’aux États-Unis et en Asie : il est régulièrement invité sur de grandes scènes telles que le Théâtre des Champs-Élysées, la Philharmonie de Paris, de Saint-Pétersbourg, dans la Grande Salle du Conservatoire de Moscou, à Londres, Vienne ou Amsterdam. Ces dernières années – comprenant une interruption de plus d’un an due à la crise sanitaire -, il a fait ses débuts avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Tugan Sokhiev, retrouvant dans le même temps l’Orchestre Philharmonique de Londres, de Munich, de Boston, l’Orchestre Symphonique de San Francisco et celui de la NHK de Tokyo. Il jouera en décembre 2022 avec l’Orchestre national de Lyon dirigé par Nikolaï Znayder, et donnera en 2023 au Théâtre des Champs-Élysées un cycle de trois concerts Rachmaninov, parmi de nombreux autres concerts en France. Il a obtenu de nombreuses distinctions pour ses enregistrements. Ses deux derniers sont consacrés à Schubert (Sonate en ut mineur D. 958 et Impromptus D. 935, chez Ambroisie), Rachmaninov (24 Préludes, chez Harmonia Mundi), ce dernier ayant obtenu un Diapason d’Or, et “Choc” du Monde de la musique. Parallèlement à sa carrière de soliste, Lugansky enseigne au Conservatoire de Moscou depuis 1998 et est l’assistant de Sergueï Dorenski depuis 2007. Il est aussi un joueur d’échecs émérite et a remporté en 2002 le premier prix du Championnat d’échecs des musiciens à Moscou.

J’ai aimé son interprétation de la sonate La Tempête qui n’est pas celle que je préfère ; j’ai beaucoup aimé son interprétation de la sonate Appassionata. En revanche j’ai trouvé le programme assez hétéroclite, les Mélodies de Medtner et les Études-tableaux de Rachmaninov se présentant davantage comme des exercices pour améliorer la virtuosité des pianistes que comme des œuvres à écouter. De manière générale je reconnais que Nikolaï Lugansky est un pianiste très virtuose mais dont l’excessive virtuosité étouffe l’émotion (voir mon commentaire à la fiche du 31 juillet 2019). 

Il a interprété en bis :

Rachmaninov : Douze romances op21 n°5 Les lilas, Oriental Sketch et Prélude op.23 n°7

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