Montpellier Danse 25 juin

Voice of Desert

Saburo Teshigawara, né en 1953, est un chorégraphe et scénographe japonais de danse contemporaine. Formé au mime et à la danse classique, il fait des études de peinture, avant de s’orienter définitivement, à vingt ans, vers la danse. Il est également photographe, cinéaste et poète. Il réalise en 1981 ses premières créations chorégraphiques sous forme de solos. En 1985, il fonde sa compagnie, appelée Karas signifiant « corbeau » en japonais avec la danseuse Kei Miyata. Une année plus tard, en 1986, il fait des débuts remarqués lors du Concours de Bagnolet où il remporte un deuxième prix. En 1995 il fonde le « Saburo Teshigawara Education Project » (STEP) un projet pédagogique pour jeunes danseurs et mène régulièrement des ateliers dans son studio de création Karas Apparatus à Tokyo. De 2006 à 2013, il devient professeur à l’Université Rikkyō, et de 2014 à 2021 à la Tama Art University. De 2020 à 2024, il est directeur artistique du Théâtre des arts à Nagoya. Très actif il est à la tête d’une cinquantaine de chorégraphies, de créations pour l’Opéra et a remporté de nombreux prix à l’international. Il est fait officier dans l’Ordre des arts et des Lettres en France en 2017, et reçoit en 2022 le Lion d’Or pour l’ensemble de son œuvre à la Biennale de danse de Venise.

Saburo Teshigawara conçoit en général ses créations dans tous leurs aspects que ce soit la danse, la scénographie – proche de la performance plastique –, aux costumes, en attachant un soin particulier à l’aspect visuel et surtout aux lumières souvent très recherchées. Il réalise souvent ses pièces dans des lieux insolites en rapport avec leurs sujets comme des sites industriels ou des musées. Il n’a cessé d’affiner une grammaire gestuelle d’un grand raffinement. Sa danse est un savant travail sur l’espace avec une musique choisie, allant de Bach (Le Clavier bien tempéré) à une musique plus moderne et rythmée. Des ruptures de lumière brutales et un grand travail sur le son. Une danse minimaliste, subtile où l’on se cherche sans se toucher, avec une gestuelle répétitive. Saburo Teshigawara est entouré de quatre danseuses, notamment Kei Miyata, co-fondatrice de la compagnie. Malgré toutes ces qualités que je reconnais volontiers et qui auraient dû faire un moment de bonheur, je dois avouer, non sans quelques scrupules et avec regret, que je me suis ennuyée dans ce spectacle, visuellement certes beau mais sans âme. 

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