LA ROQUE D’ANTHÉRON 6

Alexandre Kantorow, est un pianiste français né en 1997 d’une mère violoniste et d’un père, le violoniste réputé et chef d’orchestre, Jean-Jacques Kantorow, fondateur de l’Orchestre d’Auvergne. À 22 ans il est salué par la presse musicale comme le “jeune tsar” du piano français. Il s’est produit très jeune en concert. Invité à 16 ans de La Folle Journée de Nantes et de Varsovie (aux côtés du Sinfonia Varsovia), il a joué depuis avec de nombreux orchestres, et dans des festivals prestigieux ; on a pu notamment l’entendre cette saison à Toulouse avec l’Orchestre National du Capitole dirigé par John Storgårds, en récital à la Maison de la Radio à Paris pour le centenaire Beethoven, pour ses débuts aux États-Unis avec l’Orchestre Philharmonique de Naples dirigé par Andrey Boreyko. Chambriste passionné, il a partagé la scène avec des artistes de grande renommée tels Roland Pidoux, Svetlin Roussev ou encore le Quatuor Talich. Enregistrant pour le label BIS qui lui a donné carte blanche dans le choix de ses programmes, il a enregistré un album intitulé “À la russe” qui a reçu en 2017 le “Choc” de Classica, puis les concertos de Liszt et de Saint-Saëns, à paraître prochainement. Lauréat de la Fondation Safran, il reçoit aussi l’aide des pianos Yamaha à l’École Normale de Musique de Paris où il étudie dans la classe de la très recherchée pédagogue Rena Shereshevskaya. Alexandre Kantorow est le premier français à remporter à Moscou le premier prix et la médaille d’or au prestigieux Concours international Tchaïkovski de piano en juin 2019. 

La première partie a été consacrée à la Sonate n°1 en ré mineur opus 28 de Rachmaninov, puis à la Nocturne n°6 en ré bémol majeur de Fauré. En seconde partie il nous a interprété la Sonate n°2 en la majeur opus 2 n°2 de Beethoven, puis L’Oiseau de feu de Stravinsky.

Kanthorow arrive sur scène avec une allure décontractée et un beau sourire qui cachent une grande concentration. Son jeu, profond et riche, est époustouflant. Certes virtuose – à ce stade ils le sont tous plus ou moins –, mais avec une puissance, une subtilité, un legato qui met en valeur chaque note, une extraordinaire musicalité et une grande précision. Un jeu qui provoque, très au-delà de la virtuosité, une intense émotion. Un jeune génie, mot que j’utilise sans le galvauder, qui, à son âge, a déjà un passé et un magnifique avenir. 

Il nous a interprété en bis Méditation, extrait des 18 pièces opus 72 de Tchaïkovski et la magnifique Étude d’exécution transcendante n°12 S. 139 de Liszt.

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