Montpellier Danse 6 juillet

DANCEFLOOR

Michèle Murray est chorégraphe et directrice artistique de la structure PLAY/Michèle Murray. De nationalité franco-américaine, elle s’est formée, parallèlement à des études de lettres, en danse classique à Düsseldorf, puis contemporaine à New York, auprès de Merce Cunningham, et à Movement Research. Elle commence sa carrière d’interprète auprès de nombreux chorégraphes à Paris avant de collaborer auprès de L’art not least à Berlin, Didier Théron à Montpellier et Bernardo Montet au Centre chorégraphique national de Tours. À partir de 2000, elle développe un travail personnel au sein de la Cie Michèle Murray, qui deviendra Murray/Brosch Productions en 2008, en collaboration artistique avec Maya Brosch. En 2012, revenant vers un travail centré sur le corps et sur la danse, elle crée en étroite collaboration avec les artistes dont elle s’entoure la structure chorégraphique PLAY/Michèle Murray. Dans ce cadre, Michèle Murray crée les pièces ATLAS / ETUDES, un atlas chorégraphique composé de dix pièces courtes (2018, voir la fiche du 30 juin 2018), WILDER SHORES, pièce pour six interprètes et le compositeur Gerome Nox au plateau (2020), et EMPIRE OF FLORA, pièce pour quatre danseurs (2022), dont les premières auront lieu au cours des diverses éditions du festival international Montpellier Danse. Depuis 2022 et son deuxième projet avec le BLMK (Brandenburgisches Landesmuseum für Moderne Kunst, Cottbus, Allemagne), Michèle Murray s’intéresse particulièrement à la chorégraphie dans les espaces muséaux. En 2023, elle crée DANCEFLOOR, pièce pour vingt-cinq danseurs du Ballet de Lorraine. Une nouvelle version de cette pièce est présentée au Festival Montpellier Danse 2024. Michèle Murray est artiste associée au Théâtre La Cigalière de Sérignan (2022–2025), au Pôle de Développement Chorégraphique Bernard Glandier à Montpellier (2022–2024) et au Centre chorégraphique national de Tours (2024-2026). 

Les danseurs de Dancefloor ont presque tous une formation très poussée en danse classique, nous dit Michèle Murray ; ils ont traversé beaucoup de techniques contemporaines différentes, et des expériences de danse en club aussi ! L’enjeu va être de savoir comment faire vivre, ensemble, ces différentes danses. Dancefloor a été créé pour les vingt-quatre danseurs et danseuses du Ballet de Lorraine. Ce corps de ballet partage le même désir que la chorégraphe franco-américaine : donner à voir la diversité des expériences des corps et des personnalités disparates pour faire vivre ensemble des formes et des danses variées. Effectivement dans une chorégraphie brillante chaque interprète semble jouer sa propre partition, sans égard au groupe, et soudain sans qu’aucun signal n’ait été perçu par les spectateurs et spectatrices, le ballet prend forme collective, dans une gestuelle d’ensemble au cordeau, en parfaite harmonie. Avec toutefois un ou une « dissidente » qui semble ne pas avoir compris la consigne et qui continue à s’exprimer en dehors de toute règle. Une géométrie impeccable des lignes, une écriture spatiale précise, des sauts, des arabesques, une vitalité communicative, cette pièce est un hymne à la vie et à la joie.

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