LA ROQUE D’ANTHÉRON 5/Les vacances

Les journées Beethoven continuent avec l’intégrale des concertos pour piano.

Pour mon dernier concert du festival le programme était le Concerto pour piano et orchestre n. 5 en mi bémol majeur opus 73 « L’Empereur ». Non dans sa version orchestrale car aucun orchestre n’a été invité cette année mais dans une transcription pour piano et quintette à cordes de V. Lachner. 

Jean-François Heisser était au piano. Pianiste et chef d’orchestre il a été enseignant au CNSMD de Paris de 1991 à 2016 où il a formé des pianistes de renom. Il est depuis 2000 directeur musical de l’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine avec lequel il a enregistré plusieurs disques sous le label Mirare. Il mène en parallèle une carrière de soliste sous la baguette des plus grands chefs avec des orchestres tels le London Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France ou le Bayerischer Rundfunk. C’est un ardent défenseur de la musique du XXe siècle et de la création contemporaine ; il a créé plusieurs œuvres de Gilbert Amy, Nguyen Thien Dao et Philippe Manoury. Assurant la programmation des Soirées musicales d’Arles, il est également conseiller artistique du festival de l’Orangerie de Sceaux et Président de l’Académie internationale Maurice Ravel. 

Il a interprété ce concerto avec le quatuor à cordes Aquilone et Pénélope Poincheval à la contrebasse.

Le Quatuor Aquilone est un ensemble de quatre musiciennes : Emeline Concé et Élise de Bendelac au violon, Hélène Maréchaux à l’alto et Lucie Mercat au violoncelle. Né en 2011, formé au contact d’éminents chambristes (Hatto Beyerie, Vladimir Mendelssohn, Miguel da Silva etc…) l’ensemble a remporté en 2016 le Premier Grand Prix du 8ème Concours international de Quatuor à cordes de Bordeaux et le prix ProQuartet. Il est souvent invité au Japon et en Europe. Membre de l’association ProQuartet il a récemment fait la rencontre de la compositrice chinoise Xu Yi qui lui a dédié son œuvre Aquilone Lontano, œuvre créée à la Philharmonie de Paris en février 2018. Ancré dans son temps et fort de ses collaborations avec les associations Musethica et les Concerts de Poche, l’ensemble s’engage aussi auprès de prisonniers, de réfugiés ou de personnes en situation de handicap. 

Pénélope Poincheval obtient plusieurs Premiers Prix dans la classe Vincent Pasquier au CNSMD de Paris, contrebasse et musique de chambre. Elle s’est produite à l’Opéra Bastille, à l’Orchestre de Paris, à l’Ensemble Orchestral de Paris, à l’Ensemble intercontemporain, à l’Orchestre du Capitole de Toulouse … sous la direction de chefs tels Pierre Boulez, Myung-Whun Chung Bernard Halting etc… Titulaire du diplôme d’État elle enseigne depuis 2004 au CRD de Pantin. Elle est à l’origine de la création du Quatuor Improbable en 2017.

C’est toujours un plaisir d’écouter le concerto de l’Empereur, surtout interprété par des formations aussi différentes qu’un orchestre et un quatuor. Il y a peut-être plus de douceur dans cette dernière formation et la partie musicale du piano est davantage mise en valeur.

En bis, elles et il nous ont interprété l’Andante du Concerto n. 12 en la majeur K414 de Mozart.

Il est curieux de parler de vacances après ces longues semaines de confinement. Mais elles ont été éprouvantes pour tout le monde et chacun aspire à goûter au plaisir de la liberté retrouvée. C’est dans mon île que je me retire pour goûter ces moments où l’on a besoin de retrouver ses racines et soi-même. Je vous souhaite une belle fin d’été. Profitez de vos amis, de vos familles et soyez prudents, pour vous et pour les autres. Je vous retrouverai en septembre en espérant que les salles de cinéma se rempliront davantage que dans la période post confinement. 

2 Comments

  1. Très bonne fin d’été à toi aussi, chère Marie Jeanne, et un immense merci pour nous avoir invités à partager ces concerts de haut vol à la Roque d’Anthéron et nous avoir donné envie de voir tant de films passionnants.
    Ne fais pas d’imprudence et protège ceux qui te sont chers. À très bientôt je l’espère le bonheur du partage.
    Dominique.

Répondre à Dominique BesnardAnnuler la réponse.