MONTPELLIER DANSE 6 juillet

Ali Moini, Man anam ke Rostam bovad pahlavan (C’est par Rostam que j’hérite de ma gloire)

Ali Moini est iranien, né en 1974. Il commence sa carrière artistique par la musique, puis entame des études d’interprétation dramatique et rejoint le Mehr Theater Group où il occupe des fonctions d’acteur et de compositeur. En 2013, dans le cadre du programme New Settings de la Fondation Hermès, il collabore avec le plasticien Georges Apostolakos. En 2013 il poursuit sa formation en France au CNDC d’Angers. En 2014 il est interprète pour Hooman Shariifi (voir Montpellier Danse du 29 juin).

Le titre du spectacle en farci fait référence à Rostam, héros de la mythologie perse. Le proverbe dénonce l’usurpation, les qualités de quelqu’un dont on se pare au point de l’imiter, voire même de prendre son nom. C’est également l’idée du double, de l’avatar.

Ali Moini réalise une performance en solo. Par un système extrêmement ingénieux de filins, de poulies et de contrepoids formés de bouteilles d’eau plastic, il arrime un costume qu’il endosse sur scène relié à une marionnette, de sorte que chaque geste qu’il fait est reproduit à l’identique par la marionnette. Puis après s’être longuement identifié à son double (ou l’inverse ?), il entoure chaque élément de sa marionnette de tissu rouge et la désarticule complètement ; de sorte que les mouvements qu’il fait sont reproduits maladroitement, imparfaitement et de manière grotesque par son avatar. A-t-il tué son double pour être enfin lui-même et que cesse l’usurpation et la manipulation ? Ou le double, tellement manipulé, n’est-il plus qu’un être sans forme et donc sans aucune personnalité ? Le propos comme la réalisation sont intéressants.

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