LA ROQUE D’ANTHÉRON 4

Christian Zacharias est un pianiste et un chef d’orchestre parmi les plus réputés. Il est né en 1950, de nationalité allemande. Formé à partir de l’âge de 11 ans à l’Académie musicale supérieure de Karlsruhe, il est l’élève d’Irene Slavin. Après avoir décroché son diplôme de pianiste concertiste, il se rend à Paris pour se perfectionner auprès de Vlado Perlemuter. Lauréat du Concours de Genève en 1969 et du Concours Van Cliburn en 1973, il remporte en 1976 le Concours Ravel organisé par Radio France. Dans les années 1970 il entame une carrière de soliste international qui le mène sur toutes les grandes scènes du monde. Christian Zacharias effectue de nombreux enregistrements. Ses interprétations de Scarlatti, Mozart, Schumann, Schubert ou Ravel sont très appréciées des mélomanes. Il est également présent dans le registre de l’opéra, ayant dirigé notamment La Clémence de Titus ou Les noces de Figaro de Mozart, La belle Hélène d’Offenbach ou Les joyeuses commères de Windsor d’Otto Nicolaï. Il a été cette dernière saison aux côtés de l’Orchestre de Paris en tant que chef et soliste, ainsi qu’avec l’Orchestre national de Lille. Il a été pendant plusieurs années le directeur artistique et le chef principal de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Ses enregistrements lui ont valu de nombreux prix. Il préside cette année le prestigieux Concours Clara Haskil qu’il avait déjà présidé en 2015.

Dans la première partie du concert Christian Zacharias a interprété la Sonate n. 4 en la mineur D. 537 de Schubert, puis deux sonates de Beethoven, parmi les moins connues du public, la Sonate n. 27 en mi mineur opus 90 et la Sonate n. 30 en mi majeur opus 109. La seconde partie de la soirée était consacrée aux 18 morceaux de la Davidsbündlertänze opus 6 (Danse des compagnons de David) de Schumann.

Certes Zacharias est le grand pianiste que l’on connaît et que j’ai déjà apprécié dans le passé à La Roque. Toutefois, j’ai été frappée cette fois-ci par une manière, comment dire, blasée, d’interpréter que ce soit Schubert, ou les deux sonates de Beethoven – qui méritent sans doute d’être moins connues que d’autres – ou Schumann. Une façon de jouer comme pour lui-même, sans sembler avoir envie de partager avec son public. Ce concert m’a laissé une curieuse impression.

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