LA ROQUE D’ANTHÉRON 7

Sous une pluie bienfaisante et les ponchos généreusement distribués par la direction du festival, pluie qui n’a réussi qu’à faire baisser de quelques degrés un thermomètre qui reste, depuis plusieurs jours, obstinément fixé à 32° à 21h30, Alexei Volodin nous a interprété Schuman, Chopin et Liszt.

Né en 1977 à Leningrad, Alexei Volodin a étudié à l’Académie de Musique Gnessine et auprès d’Elisso Virsaladze au Conservatoire de Moscou dès l’âge de 9 ans ; il s’est ensuite perfectionné à l’Académie Internationale de piano du Lac de Côme, avant de remporter en 2003 le 9ème Concours Géza Anda à Zurich, qui lui a permis d’obtenir une reconnaissance internationale. Il possède un vaste répertoire – de Beethoven à Brahms en passant par Tchaïkovski, Rachmaninov, Prokofiev et Scriabine ou bien encore Gershwin, Chtchedrine et Medtner. Ses engagements pour la saison 2017-2018 le mènent en tournée au Canada, en Suisse, en Italie, en Grande Bretagne, en Allemagne ainsi qu’en Amérique latine avec l’Orchestre National Russe dirigé par Mikhaïl Pletnev. Invité des principaux festivals internationaux, Alexei Volodin est un musicien de chambre actif, partenaire privilégié des quatuors Borodine et Modigliani ainsi que de Janine Jansen, Julian Rachlin, Mischa Maisky et Sol Gabetta. Il a enregistré un album Schumann-Ravel-Scriabine, un disque Chopin (“Choc” de Classica et 5 Étoiles de Diapason), des œuvres pour piano seul de Rachmaninov et dernièrement sous le label Mariinsky, le 4ème Concerto de Prokofiev, sous la direction de Valéry Gergiev.

Loué pour sa sensibilité et sa brillante technique, il nous a interprété, dans un concert intitulé « Dédicaces », deux magnifiques morceaux : Schumann/Liszt : Widmung, extrait des Myrthen opus 25, et Schumann : Kreisleriana opus 16 (dédié à Chopin). Morceaux qui demandent à la fois technique et émotion. Dans une seconde partie, toujours avec talent et grande sensibilité, il nous a interprété la Ballade n°2 en fa majeur opus 38, de Chopin (dédiée à Schumann) et la Sonate en si mineur (dédiée à Schumann) de Liszt.

Avec générosité il nous a offert trois morceaux en bis : Medtner, 6 Marchen, opus 51, n°3 en la majeur, Liszt, 12 Études d’exécution transcendante, S139, Allegro, Agitato molto et toujours de Liszt : Consolation, S172, n°3.

Un concert rafraichissant, à tous les sens du terme !

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