La Roque d’Anthéron 1

Le festival international de piano s’est ouvert le 20 juillet à La Roque d’Anthéron, village du Luberon devenu célèbre par ce festival qui a atteint une renommée internationale. Créé en 1980 par René Martin, il se déroule dans plusieurs endroits du voisinage (Lourmarin, Lambesc, Cucuron, Gordes, Aix-en-Provence etc…) mais l’essentiel des concerts a lieu à La Roque, dans le parc du château de Florans, aménagé à cet effet. Le lieu est magique. Des platanes et des séquoias centenaires. L’estrade et sa coque qui permet une acoustique de grande qualité, sont sur un petit plan d’eau. Cette année le concert d’ouverture a été essentiellement dédié à Beethoven. 

L’orchestre de chambre de Paris, dirigé jusqu’en septembre 2022 par le très regretté Lars Vogt, est aujourd’hui sous la baguette de Lionel Bringuier. Né en 1086 à Nice, il débute au conservatoire régional de Nice à 5 ans. À 13 ans il est reçu au conservatoire de Paris où il sera lauréat des fondations Langart et Cziffra. À 14 ans il dirige l’Orchestre national des Pays de la Loire aux Victoires de la musique. À 15 ans, en 2002, il devient le plus jeune Français à suivre la formation supérieure de chef d’orchestre au Conservatoire de Paris, dans la prestigieuse classe de Zsolt Nagy.  En 2005, il remporte la finale du 49e concours international de jeunes chefs d’orchestre de Besabçon. Il est également pianiste et violoncelliste. Il a dirigé de nombreux orchestre de par le monde, notamment en Amérique du Nord, au Japon ou en Corée du Sud. Depuis 2019, il est artiste associé à l’orchestre philarmonique de Nice. 

En début de soirée l’orchestre a joué l’ouverture n.2 en ré majeur d’Émilie Mayer qui était une compositrice allemande, très prolifique (1812-1883). Puis le concerto pour piano et orchestre n.5 en mi bémol majeur opus 73 dit de « L’Empereur », avec au piano Bertrand Chamayou. Né en 1983 à Toulouse, c’est un soliste international, pianiste multiple au répertoire très varié, il s’est produit avec des orchestres très prestigieux, notamment aux États-Unis et dans der nombreux orchestres européen sous la direction de fameux chefs d’orchestre comme, notamment, Pierre Boulez, Sir Neville Mariner, Esa-Pekka Salonen, Charles Dutoit ou Philippe Jordan. Un concerto que l’on connait bien, qu’on a toujours plaisir à écouter, surtout lorsqu’il est interprété avec autant de talent, de l‘orchestre et du pianiste. En bis le pianiste nous a interprété la Sonate pour piano en do majeur Hob XVI:50 d’Haydn.

La seconde partie de la soirée a été consacrée à la symphonie n. 4 en si bémol majeur opus 60 de Beethoven. En bis l’orchestre nous a joué le Scherzo du Songe d’une nuit d’été, musique de scène opus 61 de Mendelssohn.

Une joie de renouer avec ce festival passionnant dans un lieu si privilégié.

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