Festival de Cannes le 18 mai 2016

  • La fille inconnue de Jean-Pierre et Luc Dardenne. Les frères Dardenne sont fatigués. Une fois de plus ils ressassent le thème de la culpabilité avec des scénarios prétexte minces comme des papiers à cigarettes. Leur précédent film, Deux jours une nuit, était déjà peu convaincant. Celui ci l’est moins encore. Même Adèle Haenel, dont le jeu est trop contenu et plat, n’arrive pas à sauver cette œuvre ennuyeuse et d’un intérêt très limité. 
  • Ma’Rosa de Brillante Mendoza. Ce réalisateur philippin n’est pas un inconnu à Cannes (Serbis en 2008, Prix de la mise en scène en 2009 pour Kinatay, et Taklub en 2015). Son film se passe dans les  quartiers pauvres de Manille. Rosa a quatre enfants. Elle tient une petite épicerie de quartier. Pour joindre les deux bouts avec son mari, Nestor, ils revendent de la drogue. Dénoncés et arrêtés, ils doivent payer une caution que leur demandent en toute illégalité les policiers pour les libérer. Leurs enfants vont se mobiliser pour rassembler la somme demandée. Ce film est très intéressant et réalisé avec talent. La caméra suit les protagonistes dans les rues encombrées, grouillantes, bruyantes, de ce quartier où chacun exerce de petits boulots pour survivre. Les belles images sombres rendent bien cette atmosphère glauque de la ville. Rosa est une mère courage qui se bat pour élever ses enfants, dont une des filles est à l’université, face à la corruption des policiers qui semble être une pratique tout à fait ordinaire.

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