MONTPELLIER DANSE 1er juillet

Robyn Orlin, And so you see … our honourable blue sky and ever enduring sun … can only be consumed slice by slice … (Et donc voici … notre ciel honorablement bleu et notre constant soleil … qui ne peuvent être consommés que petit à petit …)

Robyn Orlin est une chorégraphe sud-africaine de 61 ans qui vit à Berlin. Elle fait des études de danse à Londres, puis à Chicago. Elle est surnommée en Afrique du Sud « l’irritation permanente » car elle met en scène, à travers son œuvre, les dures réalités de son pays. Elle est l’auteure de plusieurs chorégraphies (Nake on a goat (1996), Orpheus … I mean the natural history of a chorus girl (1998), etc … dont certaines ont obtenu des récompenses internationales.

Dans cette création Robyn Orlin met en scène le performer Albert Ibokwe Khoza. Albert est un être particulier, gros et gras à souhait, visiblement content de lui et qui, par ailleurs revendique son homosexualité. La performance commence sur le Requiem de Mozart. La chorégraphe nous dit qu’elle a voulu faire un voyage à travers un « requiem pour l’humanité ». Et de fait, c’est bien de cela dont il s’agit. La performance nous montre un corps d’homme entièrement enveloppé de papier film qui en est délivré au couteau par le vidéaste qui filme constamment Albert, assis sur un fauteuil harnaché comme un trône. S’ensuit une série de gestes, comme celui de manger à pleine bouche des oranges par deux et trois, non pelées, de manière dégoutante, de s’enduire de leur jus, de se maquiller outrageusement, ou de se mettre nu et de s’enduire le corps d’une pâte bleue … Le dépliant nous indique que ce corps « ludique, ironique, tiraillé entre péché, transformation, déclin et éclat, s’embarque dans les ‘sept péchés capitaux’ pour un voyage à travers un ‘requiem pour l’humanité’ … ». Peut-être. Et il aura fallu le dépliant pour m’aider à comprendre un peu ; mais j’ai trouvé le spectacle totalement inesthétique, assez déconcertant, voire écœurant, et pas drôle du tout, ce qu’il avait la prétention d’être à certains moments. Requiem pour la danse !

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