MONTPELLIER 28 juin

Nòs, tupi or not tupi ? Fabrice Ramalingom

Fabrice Ramalingom né en 1965 à Avignon a des origines indiennes, africaines, européennes. Très tôt il s’intéresse à la dance. En 1984, à 19 ans il décide d’en faire son métier. De 1986 à 1988 il se forme au Centre National de Danse Contemporaine à Angers. De 1988 à 1993 il commence sa carrière de danseur-interprète au Centre Chorégraphique National de Montpellier où il travaille avec Dominique Bagouet. Il danse également en 1992 avec Trisha Brown, invitée par Dominique Bagouet. Cette rencontre déterminera son désir de devenir chorégraphe. En décembre 1992, le chorégraphe Dominique Bagouet décède. Les danseurs de sa compagnie créent les Carnets Bagouet, une cellule de réflexion qui s’intéresse à la transmission des oeuvres du chorégraphe disparu. Ramalingom s’y investira jusqu’en 2003. En 1993, il crée avec la danseuse-chorégraphe Hélène Cathala la compagnie La Camionetta. Au sein de cette compagnie, les deux artistes chorégraphient ensemble 11 pièces puis se séparent. En 2006, Fabrice Ramalingom crée une nouvelle compagnie : R.A.M.a. dans laquelle il chorégraphie un nombre important de pièces souvent en collaboration avec des artistes étrangers, notamment en Belgique et au Canada. Depuis 2013, R.A.M.a mène des projets au Brésil.

La réalisatrice Valérie Donzelli (La Reine des pommes, La Guerre est déclarée) a fait appel à Fabrice pour chorégraphier les scènes de son dernier film Main dans la main, sorti en salles en décembre 2012.

Le chorégraphe a rencontré au Brésil des danseurs de hip hop et a été très séduit par leur parcours et leur danse, en particulier par Edouardo Hermanson. Il a donc décidé, à leur demande, avec deux autres danseurs de hip hop, Renann Fontoura et Tito Lacerda, de créer cette chorégraphie. Son ambition est que cette pièce soit « une invitation à se déplacer : moi vers eux, eux vers moi et que ce déplacement crée un espace qui augure d’un défi où la danse n’empêche pas l’intimité, et chacun de se révéler : un témoignage profond, singulier et sincère de trois hommes, danseurs talentueux, de leur relation au corps, à l’autre, au monde, au politique, à l’intime. Et espérer que le public soit touché par eux et leur humanité, comme je le suis. » Le projet et l’idée sont intéressants. D’ailleurs, comme s’il faisait un film sur eux, le générique de la chorégraphie défile au début sur un écran.

Il s’attarde donc sur eux. Qui sont ils ? D’où viennent ils ? Quel est leur parcours ? Il projette des vidéos sur leurs origines,  des photos de famille ou s’attarde sur leurs conversations. Tout ceci ralenti considérablement le rythme, ce qui est un comble pour du hip hop. Les aurions nous moins aimé si on les avaient moins connus, s’ils n’avaient fait que danser ? Rien n’est moins sûr. Les apprécions nous davantage en les connaissant mieux ? Rien n’est moins sûr. Nous savons les origines populaires de la danse hip hop. Il m’a semblé inutile de nous les asséner, au détriment de la partie dansée. Nous retrouvons le rythme du hip hop dans le dernier quart d’heure. C’est bien tard, c’est dommage et particulièrement frustrant.

 

 

 

Laisser un commentaire