Avignon 12 juillet

SANS TAMBOUR de Samuel Achache

Auteur : Samuel Achache se forme au Conservatoire du Ve arrondissement puis au Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Il aborde la mise en scène en créant avec Jeanne Candel les spectacles musicaux Le Crocodile trompeur, Orfeo / Je suis mort en Arcadie et La Chute de la maison. En 2015, il présente Fugue au Festival d’Avignon. Après Chewing Gum Silence avec Antonin-Tri Hoang et Songs avec l’Ensemble Correspondances (2018), il met en scène Original d’après une copie perdue, conçu avec Marion Bois et Antonin-Tri Hoang. Il co-dirige le Théâtre de l’Aquarium de 2019 à 2020 puis fonde sa compagnie : La Sourde. Avec Florent Hubert, Ève Risser et Antonin-Tri Hoang, il crée Concerto contre piano et orchestre (2021)

Analyse : Le décor est une maison, ni faite ni à faire que les comédiens vont détruire systématiquement (décidément c’est le thème du festival !). Un couple dans ce qui ressemble encore à une cuisine se déchire et se quitte, dans la meilleure tradition du théâtre de boulevard. Ils sont accompagnés par des musiciens qui ponctuent leurs disputes ou leurs malentendus. Samuel Achache a choisi le thème du chagrin d’amour (le sien ?) qu’il décline de saynètes en saynètes, dans la tradition du cabaret, avec un humour potache qui n’est pas sans rappeler en nettement moins fin, Charlot ou les Groucho Marx. Les Liederkreis Op.39 de Robert Schumann sont égrenés par les musiciens, chantés par la soprano Agathe Perrat et le comédien et chanteur lyrique Léo-Antonin Lutinier, au milieu d’une partition contemporaine signée Florent Hubert. Ils racontent tous les tourments de la séparation amoureuse. Un humour de situation burlesque, potache, accompagne la destruction méthodique de la maison. Certaines séquences prêtent à sourire, d’autres sont d’une faiblesse affligeante. Les critiques sont dans l’ensemble assez bonnes. Mes voisins, tous assez jeunes, ont beaucoup ri. Même si J’ai parfois souri, je n‘ai pas du tout été sensible à cet humour et je me suis copieusement ennuyée dans ce spectacle décalé, sans charme ni finesse, d’une grande banalité, heureusement pas trop long.

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